Toujours dans le cadre des Chroniques lycéennes,et en partenariat avec la Bouche d’Air à Nantes, cette année, deux classes de la section professionnelle, les 1 Com1 et les 2 Com1, ont rencontré l’artiste Sarah Olivier à la salle Paul Fort à Nantes le mardi 3 février.
Au programme :
- Accueil à la salle Paul Fort et présentation du fonctionnement d’une salle de spectacle, cette scène nantaise des musiques actuelles.
- Rencontre d’une heure avec Sarah Olivier
- Observation des « balances » avant le concert du soir
- Showcase à la Fnac de Sarah Olivier et de son contrebassiste Stephen Harrison
- Concert de Sarah Olivier
La rencontre avec Sarah Olivier, propos recueillis par les 1 Com1 et 2 Com1
Pourquoi être artiste?
« On ne réfléchit pas, c’est vital, chaque artiste à son histoire, moi je viens d’une famille d’artistes, mon père était artiste peintre et ma mère avait une galerie d’art, chez moi, il y a toujours eu beaucoup de gens, des artistes, des acteurs, des musiciens… « » J’ai fait beaucoup de choses, de la musique, du piano, du théâtre, j’avais trop d’envies…j’ai fait clown, de la danse, du cabaret, du cirque «
Quel âge avez-vous?
» J’ai 38 ans, mais cela dépend, c’est dans la tête «
Quelles études avez-vous faites ?
« J’ai mon bac, c’est important de conclure un cycle, d’avoir un diplôme, on est à l’école depuis longtemps, donc ce serait dommage de s’arrêter avant le bac et de ne rien avoir » « Après, j’ai végété à l’université, j’ai fait Histoire de l’art, j’ai fait des écoles de musique, j’ai fait beaucoup de rencontres et avec les rencontres, j’ai appris beaucoup «
De quels instruments jouez-vous?
« Je joue du piano et je chante, je travaille toujours ma voix, je fais des exercices. Je travaille ma voix par la relaxation, je travaille aussi le souffle, pour cela je fais beaucoup de sport, je fais de la boxe, je me prépare physiquement, pour faire de la scène, car pour moi la scène c’est obligatoire. «
Quel genre faites-vous?
» J’essaie de ne pas avoir de genre pour ne pas être mise dans une case, avoir une étiquette, j’ai été influencée par les chansons françaises réalistes (Fréhel, Damia) les chansons à textes.Sinon, j’aime le punk- rock, la musique alternative, le ska, le dub, le reggae, le jazz, le rock, le classique, en fait toutes ces influences m’ont nourries «
D’où vient le nom de l’album?
» Le nom Pink Galina ( poule rose) rassemble mes influences américaines, anglaises, et méditerranéennes «
Et le titre «Prières des nuits froides»?
» Le titre «Prières des nuits froides» vient d’un haïku. La chanson parle de solitude, de femme qui rêve, c’est un délire surréaliste comme David Lynch, ce texte parle à l’inconscient, ce texte vogue entre réalité et rêve «
Quand et comment écrivez-vous?
» J’écris la nuit, j’aime la nuit, j’écris d’abord le texte mais je change, depuis que je joue en Angleterre depuis maintenant 2 ans, et que j’écris en anglais, c’est d’abord la musique qui vient. Quand j’écris en français, c’est d’abord le texte. Je travaille seule au départ »
» J’écris toujours, des nouvelles, de la poésie, c’est vital pour moi «
Quels sont vos projets?
» J’ai un projet de 2ème album, pour le printemps, avec un son groupe plus hétérogène, plus rock, avec 2 français et 1 ou 3 anglais, soit 4 à 5 musiciens alors que pour le premier album, il y en avait 10 à 15, mais ce sont tous de amis «
Comment avez-vous été connue?
» J’ai été connue par Nova, France Inter, les playlists des radios, j’ai des bonnes presses «
Dans quel genre de salles jouez-vous?
» J’aime bien jouer dans les grandes et les petites salles, dans des lieux alternatifs, j’ai un public très diversifié, souvent fan de Nina Hagen, Nous avons des dates pour jusqu’à fin 2016, j’ai aussi fait beaucoup de premières parties de concert, j’ai déjà joué deux fois à Nantes, au « Ferrailleur » et au « Violon dingue » «
« Je joue aussi en prison et j’y fais des ateliers d’écriture »
Combien de disques avez-vous vendus?
« J’ai vendu 10000 disques »
Mes objectifs sur 10 ans?
» Être un maximum libre, que personne ne vienne me dire ce que j’ai à faire, je voudrais continuer à faire des disques et à chanter » » vivre de sa passion c’est formidable »J’ai envie de voyager de jouer devant des publics différents »
« Je ne veux pas forcément passer à la télé, je veux vivre de ma passion correctement, il faut se contenter de ce que l’on a, être heureux avec de petites choses. Il faut être curieux «
Pourquoi ce style vestimentaire?
« J’adore les fringues, j’aime la mode, j’ai une costumière pour la scène, j’aime être originale. Sur scène, je construis un personnage, un peu folle » « J’adore le look de Lady Gaga, elle ose, « il faut oser, si ça part d’une bonne intention, si c’est pour raconter une histoire»
Les activités liées à ce projet