Journée 1: Mardi 29 mars 2011 Vienne
Rendez-vous 6h à l’aéroport de Nantes. Chloé et Tifaine nous attendent depuis 5h30. Monsieur Morchid nous rejoint avec Benjamin, Clément et Anaïs. Et Kathleen, du haut de ses talons, complète l’équipe Comenius.
Dernières instructions avant de passer sous le portique de la douane. Et là, le seul à faire sonner l’appareil: Monsieur Pierre Mainguet! Il ôte sa montre. Ça sonne encore. Il sort son porte-monnaie de la poche. On recommence. Il n’avait pas dû entendre toutes les consignes.
Nous voilà dans l’avion: décollage à 7h30. Atterrissage à Paris: «Roissy ou Charles de Gaulle?», nous demande discrètement Pierre. Que répondre? Redécollage à 10h pour arriver à Vienne à midi. Train jusqu’au centre ville.
Pour sortir de la gare Praterstern, Pierre, heureusement, a son GPS! Direction centre ville. Enfin, presque. Nous voilà en fait à l’opposé du point recherché. Nous arrivons enfin à Stephanplatz, pour une visite éclair de la vieille ville. Avant de partir, Kathleen nous propose de faire une photo de groupe devant la cathédrale. Pierre, en forme, recherche un sympathique Viennois qui accepterait de prendre le cliché…in English, of course! Dommage il tombe sur l’unique français des environs.
Nous voilà prêts pour rejoindre nos partenaires autrichiens à Eisenstadt qui attendent à la gare.
Installation des élèves dans les chambres d’internat: quatre filles dans une chambre, et les deux garçons dans une autre. Nous apprenons notre premier mot en autrichien «Grüss Gott». Trop tard pour un repas à la cantine, nous prenons commande pour des pizzas: une savoyarde (avec des patates) pour Kathleen et Anaïs, une trois fromages pour Benjamin et Clément, une…au fromage pour Chloé et Tifaine. Comme à la maison! Ils auront finalement des pizzas à la mode autrichienne: salami, jambon ….mais quand même fromage. Couvre-feu. Tout le monde au lit à 22h.
Journée 2: Mercredi 30 mars 2011: Eisenstadt
Petit-déjeuner local. Pierre est là bien sûr. Il est ravi de pouvoir tester les produits locaux. Il lui reste toutefois à améliorer sa compréhension de l’écrit: le pâté de foie n’est pas une confiture. N’est-ce pas Pierre?
9h30: Eveline, la coordinatrice autrichienne, nous accueille au Berufschulle (=lycée professionnel: notre deuxième mot autrichien). Elle distribue à chacun son portfolio.
Visite du centre ville d’Eisenstadt: toujours tout droit jusqu’au château ESTERHÁZY. Un peu de shopping à la recherche de vêtements plus légers. Depuis deux jours il fait un temps magnifique. Il faut dire que nos collègues autrichiens avaient insisté: «prévoyez vêtements chauds et chaussures de marche».
Repas à la cantine. Au menu: bouillon, brochette de dinde accompagnée de blé, le tout arrosé d’une délicieuse sauce. Mais «pas de produit laitier» remarque Clément, «ni de dessert» ajoute Pierre. Stefan, notre collègue autrichien professeur d’informatique arrive avec le groupe de Finlandais qu’il ramène de l’aéroport. Il ne manque à l’appel que les délégations anglaise et italienne qui arriveront l’après-midi.
Réunion de travail en plein air, au soleil, pour la délégation française: nos élèves doivent organiser les présentations prévues pour le vendredi matin.
14h: Eveline nous fait rencontrer des élèves dans leur environnement professionnel: coiffeurs, peintres en bâtiment, serveurs, boulangers. Ces derniers nous préparent des brioches pour le goûter.
Nos élèves repartent travailler sur leurs présentations en anglais. Ils se répartissent les tâches: présentation individuelle, puis Anaïs se chargera de présenter le lycée et Kathleen Ancenis et sa région. Clément et Benjamin introduiront la carte du monde des langues parlées au lycée et la vidéo «Langues étrangères à Maillard». Chloé et Tifaine illustreront les registres de langues sous forme d’un sketch dans lequel Pierre aura un rôle…
Nos hôtes autrichiens nous invitent tous à partager un repas en compagnie des délégations au complet. Vers 20h tous les élèves sont invités à visiter Eisenstadt by Night en compagnie de Daniel, Patrick et Julian, élèves que nous avions accueillis à Ancenis en février dernier.
Journée 3: Jeudi 31 mars 2011
Rendez-vous au lycée à 8h: nos élèves nous montrent leurs productions. Chloé et Tifaine affinent leur sketch. Pierre commence à rentrer dans son rôle: il souhaite un «paperboard», élément essentiel d’une mise en scène aboutie.
9h00: Les élèves de chaque délégation prennent part à un atelier d’expression autour des voix et des langues. Un exercice parfois difficile: des accents différents, des anglais qui parlent vite… Les professeurs, quant à eux, organisent la mutualisation des différents travaux réalisés par les élèves autour du thème «Langues et Langages». Nous préparons également la prochaine rencontre prévue en Finlande du 27 au 30 septembre 2011.
12h00: Départ en bus de toutes les délégations pour une visite de l’arrière pays du Burgenland. Panier repas pendant le trajet et premier arrêt à Mönchhof où se trouve un musée à ciel ouvert, œuvre d’un passionné qui, depuis 1949, a consacré sa vie à reconstruire un village des années 1920.
Visite guidée, ponctuée d’animations: Commedia Dell’arte avec des Italiens toujours volontaires; roulement de tambour avec «Die Blechtrommel», qui nous annonce: «Que celui qui chez lui possède un vélo qui lui est étranger est prié de le ramener à son propriétaire». Humour Autrichien.
En route pour notre deuxième étape, avec toutefois une halte spirituelle à l’église Sainte Marie. Pas pour Pierre, il a déjà assez d’esprit!
Arrivée à Posderdorf: Stefan, notre collègue autrichien, nous accueille dans la propriété de ses parents. Ils nous invitent à partager une coutume locale: du «speck» grillé au feu de sarments. Légère entorse à la tradition: des marshmallows au feu de bois comme dessert.
Verre de l’amitié, et nous apprenons un troisième mot vital «PROST» (=santé!). A ce mot, Pierre ne se sent plus de joie. Il ouvre un large bec et laisse tomber sa voix: «Comme dirait Georges!». «-Tu veux dire Alain?», «- Non, renchérit Pierre, Georges Proust». Nous tentons un sauvetage: «- Ce n’est pas Georges Proust». Pierre: «Ah, mais bien sûr, c’est Edmond». On laisse couler.
Petit tour en calèche pour tous, sauf pour…Pierre qui préfère le tracteur.
La journée se termine dans une «Gasthaus» typique, à Pamhagen, à 300 mètres de la Hongrie. Au menu «Wiener schnitzel», sorte d’escalope de porc panée. Nous ne savions pas que des tranches de porc aussi larges pouvaient exister: la démesure de l’empire austro-hongrois! Pas un Français n’a pu venir à bout de son plat. Les finno-britanniques, bien informés, avaient commandé des demi portions. Rouges et en sueur, nous admettons notre défaite. Bons perdants, nous immortalisons l’instant par une série de photos avec l’ensemble du personnel. Nous sortons la tête haute, pour la France, pour les Pays de la Loire, pour Ancenis et pour MAILLARD!
Journée 4: Vendredi 1er avril 2011
8h15 (ou, comme dirait Pierre, «eight fifteen o’clock»): dernière mise au point avant l’épreuve du feu (vous comprendrez plus loin). Pierre est à fond dans son rôle: il exige son «paperboard». Chloé et Tiphaine donnent la réplique, Anaïs assurant les «sous-titres».
La pression monte: le chef d’établissement vient à notre rencontre et nous invite à nous diriger vers la salle de conférence. Voilà enfin le moment où les élèves vont partager les travaux élaborés dans chaque établissement autour du thème «Langues et langages». «Messieurs les Anglais, Tirez les premiers», puis au tour des Italiens qui nous font voyager au gré des dialectes et langues parlés dans leur école. Une jeune moldave nous initie même au roumain!
Les Finlandais nous montrent une vidéo dans laquelle des jeunes d’origines russe, argentine, française, allemande, ukrainienne…présentent leur objet préféré.
Au tour des Français qui, du fait du retard dans le programme, doivent raccourcir leur intervention. Pierre, déçu, voit le rôle de sa vie s’envoler. Clément, Benjamin, Anaïs, Chloé, Tifaine et Kathleen remplissent parfaitement leur rôle et méritent les applaudissements du public.
Les Autrichiens, par la voix de Julian, expriment tout l’intérêt d’apprendre des langues étrangères.
Les présentations achevées, Peter,-un autre collègue que nous avions accueilli à Ancenis-, prend en charge l’ensemble des élèves qui vont échanger sur l’expérience Comenius en adoptant la langue de l’autre.
Il est 12h («twelve o’clock», bien joué, Pierre!!), Eveline nous invite à passer à table: les élèves de la section restauration nous ont préparé un repas somptueux décliné autour de spécialités régionales. Le menu enflamme le public, au sens propre, n’est-ce pas Pierre?
Le chef d’établissement clôt la réunion d’Eisenstad et chaque délégation remercie ses hôtes du merveilleux accueil qui leur a été réservé. Il est l’heure pour les Anglais et les Finlandais de nous quitter. Nous nous joignons aux Italiens pour une dernière visite de Vienne.